En 1924 ou 1927, Catoir, bûcheron, demeurait chez sa mère à La Brévière. Il était trésorier d'une association d'anciens combattants. Il devait rendre l'argent, qu'il avait dilapidé, sous quelques jours.
Favreau, célibataire, était garde forestier à Sainte-Périne. Il avait l'habitude d'aller, le soir, boire un verre au café de La Brévière.
Catoir l'attendit sur le chemin entre La Brévière et Sainte-Périne. Peut-être lui demanda-t-il de l'argent, peut-être lui refusa-t-il, peut-être qu'une altercation s'ensuivit ? Toujours est-il que Catoir tua à coup de hache le garde Favreau. Continuant son chemin il alla laver sa hache dans l'étang de Sainte-Périne.
Le lendemain, le boucher, faisant sa tournée, découvrit le corps. Il fut veillé chez lui à Sainte-Périne, allongé sur une porte en treillage, par les gardes forestiers.
Les gendarmes firent leur enquête. Les soupçons se portèrent sur les patrons du café. Croyant l'argent caché dans l'établissement, celui-ci fut fouillé de fond en comble, jusqu'au papier peint qui fut arraché.
Les gendarmes continuant leur enquête, ils interrogèrent Catoir qui travaillait au Four d'en Haut. Il avoua tout de suite. Albert Langlois, garde à la Forte-Haye, qui veillait le corps, trouva l'argent dissimulé dans la cuisinière.
Favreau fut enterré à Saint-Jean-aux-Bois ; un monument fut construit à l'emplacement du crime. Catoire fut condamné au bagne de Cayenne. Après sa libération, il y resta vivre et y mourut.
(Propos recueillis par François Ducarme auprès de Mme Perrin Augusta, le 25 février 1998)
L'aventure d'un promeneur en forêt dont le chien n'était pas tenu en laisse. Un récit paru dans "le Nouvelliste" de 1938.
Les loups et la maladie des chênes, articles parus dans "Le Nouvelliste" de 1838 :
En forêt de Compiègne, sur le Mont Saint-Mard, se découvre la Pierre-Torniche
Près du carrefour des Carrières, à mi-pente, en direction de Rethondes, un gros bloc de pierre allongé semble attendre quelqu'un. Cette pierre, appelée la Pierre-Torniche, aurait selon Louis Grave "vingt sept mètres de pourtour, sept mètres d'élévation et près de cinq mètres d'épaisseur".
Sous Napoléon III, vers 1865, on trouva sous celle-ci 18 squelettes avec un matériel d'outils en silex datant de 2000 Av. J.C.
Une légende dit que pendant la nuit de Noël, on peut voir cette pierre tourner sur elle-même avec des personnages fantastiques qui l'accompagnent, d'où son nom de Pierre-Torniche, qui tourne. Mais, quel intrépide aurait eu le courage d'aller voir cette pierre et ces gens danser ?
A consulter pour plus d'informations :
- Notice Archéologique sur le Département de l'Oise (1856) P.19-20, Louis Graves
- En Forêt de Compiègne et de Laigue (1982) P. 65-66, François Callais
- A la découverte des Forêts de Compiègne, de Laigue et d'Ourscamp (1998) P.57; François Callais
(Photos MichelJustin)
Perché sur la colline, face au village de Rethondes, ce magnifique résineux de plus de 30 mètres surveille la forêt de Compiègne et semble veiller sur la vallée de l'Aisne. Agé de 160 ans environ, le fût de cet arbre remarquable est un authentique pin Laricio de Corse, greffé sur le pied d'un pin sylvestre. En 2007, lors d'une importante coupe de bois, il est épargné par le marteau forestier et se trouve ainsi dégagé.
Dans son livre "La vie intime de la forêt de Compiègne" Roger Georget, forestier de terrain, nous confie : "Si vous passez par-là, allez le voir. Il en vaut la peine et qui sait, loin de tout bruit et de toute présence, vous pourrez éventuellement lui confier un secret, un message, un souhait. Attendez quelques instants... la réponse est peut-être dans le vent".
A consulter également l'ouvrage de François Beauvy "Le Veilleur du mont Saint-Mard et autres arbres remarquables de la forêt de Compiègne".