Ci-après quelques extraits du fascicule "36 idées reçues sur la forêt et le bois" édité par la Fédération des Forestiers Privés de France
FAUX Il y a 3 types de propriétaires : des particuliers, des collectivités territoriales et l'Etat.
Les trois quarts de la forêt française appartiennent à des propriétaires privés. Ils sont non seulement propriétaires, mais aussi sylviculteurs et producteurs de bois. En tout, ils sont 3,5 millions de propriétaires forestiers.
Appelés "sylviculteurs", "propriétaires forestiers" ou "forestiers", ils gèrent eux-mêmes leur forêt, mais cela constitue rarement leur activité principale. En effet, 57% d'entre eux sont des retraités, quant aux autres, ils sont de toutes origines professionnelles : agriculteurs, employés, professions libérales, cadres, ouvriers... Les trois quarts des propriétaires forestiers ont hérité de leur forêt. Ainsi, quand on se promène en forêt, on se promène chez quelqu'un. Il faut donc respecter les lieux !
FAUX Absolument pas ! Très diversifiée, la forêt française comporte 137 espèces d'arbres et sa surface est composée de 70% de feuillus.
Première forêt feuillue d'Europe avec 10,3 millions d'hectares, la forêt française est dominée par des chênes qui occupent près de 5 millions d'hectares, soit 700 millions de m3 sur pied. On y trouve également des hêtres, des châtaigniers mais aussi des charmes, érables ou frênes...
Les résineux couvrent 4,4 millions d'hectares. Parmi eux, citons le douglas, le pin sylvestre, le pin maritime, l'épicéa et le sapin pectiné.
La forêt européenne : résineux 42%, mixtes 40%, feuillus 18%.
FAUX Bien au contraire. La forêt française se porte bien. Elle a doublé ses surfaces en un siècle et demi ! Elle couvre 28,6% du territoire (15 millions d'hectares). La France est le 3e pays européen pour la surface forestière après la Suède et la Finlande. Elle se porte bien mais demeure un milieu fragile sur lequel veillent les forestiers.
1827 = 9 millions d'ha, 1950 = 11 millions d'ha, 2005 = 15 millions d'ha
FAUX En France, la récolte annuelle de bois est inférieure à la production biologique de la forêt. Chaque année, on ne récolte au plus que 60% de ce qui pousse.
La coupe de bois est un acte important pour conserver et préserver la forêt. Loin d'être surexploitée, la forêt française peut souffrir au contraire de sous-exploitation. Cette situation lui est très préjudiciable, car une forêt vieillissante, où le bois s'accumule, est une forêt qui se fragilise, plus sensible aux maladies et aux intempéries. Ce peut être également un gâchis économique et même écologique car le bois n'est pas suffisamment valorisé. Or ce matériau constitue une véritable richesse pour notre pays : seule matière première écologique et renouvelable, le bois est un matériau aux nombreuses qualités technologiques. Nous n'avons pas de pétrole en France, mais nous avons du bois ! Et ce peut être l'or vert de demain si nous savons bien le gérer.
Le saviez-vous ? Le sapin de Noël - En 2009, 6 millions de sapins ont décoré nos habitations. Le Nordmann, qui ne perd pas ses aiguilles, représente 52% des sapins choisis. Il a détrôné l'Epicéa d'antan et son odeur caractéristique.
NON PAS SEULEMENT 75% de la forêt française appartient à des forestiers privés et elle n'est donc pas gérée par l'Office National des Forêts. L'ONF gère avant tout les forêts de l'Etat et des collectivités.
Privées (75%) ou publique (25%), toutes les forêts sont soumises à une réglementation spécifique. Celle-ci est le fruit d'une politique forestière menée par l'Etat afin d'assurer l'avenir et la gestion durable de la forêt française. Différents organismes (syndicats de forestiers privés, Centre National de la Propriété Forestière...) informent les propriétaires et défendent leurs intérêts. Les organisations professionnelles, coopératives forestières, ainsi que des professions libérales (experts forestiers...) appuient les propriétaires forestiers pour la gestion technique, économique et durable de leur forêt, si précieuse pour tous.
Gestion durable, une définition de l'ONU - "La gestion durable des forêts signifie la gestion et l'utilisation des forêts et des terrains boisés d'une manière et à une intensité telles qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur capacité à satisfaire, actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes aux niveaux local, national et mondial, et qu'elles ne causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes".
FAUX Couper du bois, ce n'est pas tuer la forêt, mais simplement optimiser l'oeuvre de la nature. Le forestier est avant tout un amoureux de la forêt, dont il prend soin et dont il récolte les bois de qualité. Lorsqu'il prélève les arbres arrivés à maturité, le forestier met en oeuvre le renouvellement des forêts. Les éclaircies, qui favorisent la croissance des plus beaux arbres, sont nécessaires à son bon développement. Le manque d'entretien peut fragiliser la forêt et la rend vulnérable face aux maladies et aux aléas climatiques.
En France, la récolte annuelle de bois est inférieure à l'accroissement biologique de la forêt. On ne récolte au plus que 60% environ de ce qui pousse chaque année. La coupe de bois est un acte fondamental de la sylviculture pour conserver et préserver la forêt. Elle permet d'installer la forêt de demain, d'accompagner sa régénération, de favoriser les bois de qualité, d'entretenir la vitalité de la forêt, d'assurer sa stabilité, et par conséquent d'assurer la protection des personnes et de maintenir un cadre de vie agréable. Chaque arbre coupé est remplacé par au moins cinq semis ou jeunes plants.
Couper des arbres sert également à récolter du beau bois qui servira à la construction (charpente, maison, logement collectif...), l'ameublement, la tonnellerie. La forêt, celle où l'on aime se promener, résulte ainsi de l'action conjuguée de l'Homme et de la Nature.